Transgenres à l’école : changer le prénom d’un enfant sans l’accord de ses parents ?

Publié le 30 Sep, 2021

« Toute décision qui concerne un mineur, et qui ne relève pas de la gestion quotidienne, nécessite évidemment l’accord des parents » souligne Valérie Piau, avocate spécialisée en droit de l’éducation.

Pourtant, dans un tract « Transition d’élève : accompagner, soutenir, protéger » diffusé le 21 septembre, le syndicat Sud Education demande, par exemple, aux enseignants « d’accepter les changements de prénoms demandés par les élèves… sans prévenir obligatoirement les parents ». Une militante raconte que dans son collège, l’année dernière, elle a accepté « d’appeler un élève par le prénom qu’il avait choisi ». A sa suite, plusieurs de ses collègues ont fait de même « sans que sa famille ne soit jamais mise au courant ».

Une position qui ne fait pas l’unanimité et qui « suscite souvent de vives crispations » alors que « ces situations qui étaient encore très rares il y a cinq ou dix ans sont désormais relativement fréquentes », explique Hubert Salaün, porte-parole de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public. Il alerte sur « les conflits internes [qui] ont tendance à se multiplier au sein des établissements ».

De son côté, un groupe de travail a été chargé de plancher sur le thème de la transidentité à l’école à l’initiative du ministère. Ce dernier doit diffuser « dans les jours qui viennent » une circulaire qui devrait répondre à toute une série de questions : « Comment réagir face aux élèves qui demandent à changer de prénom d’usage ? Faut-il instaurer des toilettes ou des vestiaires spécifiquement dédiés ? Quelles règles mettre en place dans les internats ? Les tenues vestimentaires doivent-elles obligatoirement être “genrées” ? Comment lutter contre le cyberharcèlement ? »

Mais « avant même sa publication, le texte suscite déjà de vifs débats ».

Source : L’Express, Amandine Hirou (29/09/2021)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

diabetes-777001_960_720

iPS : une jeune femme diabétique produit sa propre insuline

Une femme de 25 ans atteinte de diabète de type 1 a commencé à produire sa propre insuline « moins ...
istock-182246499
/ PMA-GPA

Royaume-Uni : plus de 130 000 embryons détruits depuis 1991

Une étude indique que « le nombre d’embryons humains cryoconservés à la suite d’une procréation artificielle a atteint un niveau record ...
Fin de vie : une étude documente l’impact de l’euthanasie sur les soins palliatifs
/ Fin de vie

Fin de vie : une étude documente l’impact de l’euthanasie sur les soins palliatifs

Les demandes de renseignements sur l’euthanasie peuvent parfois « détourner les patients et les soignants des discussions habituelles sur la ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres