Dans l’éditorial de Famille Chrétienne de cette semaine, Thierry Boutet s’interroge sur la possibilité pour un chrétien de s’opposer à des faits de société qui vont à l’encontre de ses convictions. "Un catholique peut-il, pour défendre l’intégrité de la personne humaine, s’interroger publiquement sur les dérives éthiques du Téléthon ?" "Oui à titre personnel, non à titre officiel", est-il souvent répondu ; et l’éditorialiste de s’inquiéter : si les chrétiens peuvent s’engager dans la Cité, ce n’est donc qu’à la condition que "leurs convictions morales ou religieuses n’éclairent pas leur choix". Rappelant la note du 24 novembre 2002 du cardinal Ratzinger sur l’engagement des catholiques dans la vie politique, Thierry Boutet craint que, en évinçant toute éthique de la vie politique, notre démocratie devienne "une forme aseptisée de dictature".
Dans le forum des lecteurs, une personne ajoute ne pas être satisfaite par la réponse de l’Association française contre les myopathies (AFM). Aux critiques qui lui sont faites sur la pratique du diagnostic préimplantatoire (DPI), l’AFM se justifie sur le plan de la loi et non de la morale. Or, "on a connu des régimes qui, forts de leur légalité, pratiquaient des crimes", conclue-t-elle.
L‘hebdomadaire reprend ensuite la mise en garde des évêques contre les dérives eugénistes de certaines recherches financées par la Téléthon. "Ma responsabilité, c’est de rappeler les principes fondamentaux", déclare Mgr Rey, à l’origine de "l’affaire". "Des principes qui ne sont pas le fait d’un évêque, mais de l’Eglise universelle" souligne le journaliste.
Famille Chrétienne (Thierry Boutet, Emmanuel Pellat) 25/11/06