La France est aujourd’hui en Europe le pays qui a le plus fort taux de fécondité : 1,9 en 2001 alors que la fécondité moyenne en Europe est tombée à 1,4 soit un tiers en moins de ce qu’il faudrait pour y renouveler les générations. Aux Etats-Unis, ce taux est de 2,13 (2002).
Le taux de fécondité est depuis 40 ans presque uniformément orienté à la baisse dans les pays occidentaux. Celui de la France et des Etats-Unis, après une chute dans les années 80 – 90 vient de remonter dans les dernières années. Il était de 1,84 aux Etats-Unis en 1985 et de 1,66 en France en 1993.
Ces résultats expliquent peut-être pourquoi les Etats-Unis nous appellent la "vieille Europe".
"Aujourd’hui, tous les pays de la planète s’engagent dans le mouvement de baisse de la natalité amorcé en France, puis en Europe, à tel point que si la survie de l’Europe est problématique à terme (au vu des tendances actuelles), celle de l’humanité ne l’est pas moins à plus longue échéance" souligne Roland Hureaux.
La France ne doit donc plus hésiter à se donner les moyens, notamment par une politique familiale de revenir comme les Etats-Unis l’ont déjà fait au seuil de renouvellement des générations.
Libération (Roland Hureaux) 12/05/03