Vincent Morel, président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs souligne, dans une interview accordée au quotidien Ouest-France que l'”on ne peut que regretter qu’une personne sur deux dont l’état le requiert n’ait pas accès à des soins palliatifs de qualité“. Un fait qui semble être confirmé par Anne-Marie Colliot, de l’Hospitalisation à domicile : “Les soins palliatifs, c’est un outil utilisé à 10% ! On pourrait faire beaucoup plus“.
Pourtant, la législation existe. En effet, en 1999, les députés ont voté que “toute personne malade dont l’état le requiert a le droit d’accéder aux soins paliatifs et à un accompagnement“, souligne le quotidien. Cette loi, précise le député Jean Leonetti, tient en trois principes : “Je ne t’abandonnerai pas. Je ne te laisserai pas souffrir. Je ne te prolongerai pas de manière anormale“. “Mais cette loi aussi est ignorée par sept Français sur dix !“
Avec la Loi Leonetti de 2005, précise Vincent Morel, “on peut rassurer [un] patient et lui dire qu’il sera soulagé“. Il ajoute que nous avons actuellement à notre disposition “tous les traitements pour soulager un patient“.
Enfin, précise le quotidien, une inégalité territoriale d’accès aux soins palliatifs existe : deux tiers des lits de soins palliatifs sont concentrés dans cinq régions. L’urgence est donc à la formation des soignants, à “permettre à toutes les maisons de retraite de recourir aux services d’une infirmère de nuit, [à] multiplier les équipes mobiles de soins palliatifs et l’hospitalisation à domicile, [à] travailler en équipe“.
Ouest-France.fr (Jeanne-Emmanuelle Hutin) 11/10/2014