Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, les patients développent des résistances aux anti-retroviraux ce qui rend les essais de traitement du sida difficiles. On a appris hier sur le site internet de la revue PNAS (Proceeding of the National Academy of Sciences) qu’un essai thérapeutique financé par l’Institut National de la santé américaine (NIH) aurait eu des résultats encourageants. Un retrovirus génétiquement modifié se serait en effet révélé prometteur dans un essai clinique chez 5 malades aux États-Unis.
Les malades traités dans cet essai ont connu une diminution de leur charge virale et enregistré une stabilisation, voire un accroissement de leur taux de lymphocytes T (globules blancs qui sont les principaux défenseurs de l’organisme).
Le docteur Bruce Levine (Université de Pennsylvanie), co-auteur de cette recherche reste prudent : "Ce n’est pas parce que ce traitement génétique a donné des résultats encourageants avec un ou deux malades que cela va marcher pour tout le monde".
Cette démarche est d’autant plus étonnante "que la thérapie génique, qui a eu le vent en poupe dans les années 1980-1990, connaît une sérieuse remise en questions depuis quelques années", notamment avec le décès d’un patient en 1999, note la journaliste Martine Perez.
Gene transfer in humans using a conditionally replicating lentiviral vector, Bruce L. Levine, Laurent M. Humeau, Jean Boyer, Rob-Roy MacGregor, Tessio Rebello, Xiaobin Lu, Gwendolyn K. Binder, Vladimir Slepushkin, Franck Lemiale, John R. Mascola, Frederic D. Bushman, Boro Dropulic, and Carl H. June, Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 10.1073/pnas.0608138103
Le Figaro 08/11/06 (Martine Perez) , La Croix 08/11/06 – Le Monde (Paul Benkimoun) 15/11/06