Deux études publiées dans Nature et Science annoncent qu’une partie du génome de l’homme de Néandertal a été séquencée par deux équipes internationales.
Menées par Svante Pääbo (directeur du département de génétique du Max-Planck Institute, Allemagne) et Edward Rubin (US Department of Energy Joint Genome Institute, Californie), les deux équipes ont travaillé sur l’ADN nucléaire d’os de Néandertaliens vieux de 38 000 ans découverts dans la grotte de Vindija, en Croatie.
Ces deux études montrent que l’homme de Néandertal et l’homme moderne (Homo sapiens) ont divergé il y a entre 500 000 ans et 370 000 ans et que les deux espèces auraient au moins 99.5% de leur génome en commun. Pour Eva Maria Gaigl, paléogénéticienne du l’Institut Jacques Monod du CNRS à Jussieu, l’intérêt réside dans le fait que ces études "complètent l’analyse comparative des génomes humains et du chimpanzé". Ainsi vont-elles permettre d’"apprendre des choses sur le génome humain" précise Jean-Jacques Hublin, directeur du département d’évolution humaine au Max Planck Institute.
D‘ici deux à trois ans, c’est 80% du génome de Néandertal qui devrait être décrypté.
Libération (Sylvie Briet) 16/11/06 – Le Figaro (Isabelle Brisson) 16/11/06 – Le Monde (Christiane Galus) 17/11/06 – La Croix 21/11/06