Une équipe de généticiens et de médecins publie dans Nature communications un article dans lequel ils affirment que la « souplesse » d’un embryon permet de prédire sa viabilité. Ils espèrent, par un « test de compression » améliorer la sélection embryonnaire et donc le succès des FIV. Pour eux, « sélectionner le bon embryon pour une FIV pourrait être aussi simple que choisir un fruit mûr : par une simple pression ».
A l’aide d’une pipette, les chercheurs ont appliqué une petite pression sur des embryons de souris, une heure après la fécondation. La déformation de chaque embryon a été enregistrée. Placés dans un environnement nutritionnel standard, les embryons ont ensuite été examinés au stade blastocyste. Les données ont alors été analysées par un logiciel qui « peut prédire à 90% si un embryon grandira et donnera un blastocyste ‘bien-formé’ ». Selon les auteurs, avec ce test, le taux de naissance vivante est augmenté de 50% par rapport aux techniques conventionnelles de sélection embryonnaire.
L’équipe a répété l’expérience sur des embryons humains, « avec succès ». L’explication reste, à ce jour, mystérieuse. Toutefois les chercheurs expliquent avoir trouvé que dans les embryons humains « trop rigides ou trop mous », les gènes jouant des rôles clefs dans la réparation de l’ADN ou dans la division cellulaire sont sous ou mal exprimés.
Ainsi, mesurer la rigidité d’un embryon fécondé pourrait prédire sa viabilité de façon plus précise, plus rapide et plus fiable que toutes les techniques couramment utilisée aujourd’hui. L’objectif est également de n’implanter qu’un seul embryon pour éviter des grossesses multiples.
Livia Yanez, auteure principal de l’étude, souhaite à présent « développer ce test mécanique ».
The Telegraph (24/02/2016)