Le Parlement britannique a remis un rapport sur la « mort assistée », sans formuler de « recommandations spectaculaires ». L’enquête [1] menée par la commission de la santé et des affaires sociales devait servir de base de discussion pour déterminer si la loi devait être modifiée, mais elle n’a pas demandé de débat à la Chambre des communes.
La Commission recommande toutefois au Gouvernement de « réfléchir à la manière de réagir » si des mesures sont prises pour autoriser l’euthanasie dans certaines régions du Royaume-Uni. Bien que cette pratique soit actuellement illégale en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en Ecosse, des territoires, tels que Jersey et l’île de Man, ont pris des mesures visant à la légaliser.
En outre, la Commission déclare que le Gouvernement devrait garantir un « accès universel » aux soins palliatifs pour les malades en phase terminale, après avoir entendu des témoignages faisant état de dispositions de fin de vie « inégales » (cf. Le Royaume-Uni instaure un « droit aux soins palliatifs »).
Réagissant à ce rapport, le Dr Gordon Macdonald, directeur général de Care Not Killing, regrette que les députés n’aient pas « fermé fermement la porte au suicide assisté et à l’euthanasie », alors que « nous avons constaté la fragilité de notre système de santé, que le sous-financement exerce une pression sur les services et l’accès à des traitements spécifiques et que l’extraordinaire mouvement des hospices du Royaume-Uni est confronté à une crise de financement de 100 millions de livres sterling ».
[1] L’enquête a recueilli plus de 68 000 réponses du public et plus de 380 témoignages écrits qui ont servi de base à l’élaboration du rapport.
Source : Bioedge, Michael Cook (29/02/2024) – Photo : iStock