Selon une étude britannique publiée dans la revue BMJ Supportive & palliative Care, un patient âgé et « très » malade sur cinq « choisit de ne pas être réanimé en cas d’arrêt cardiorespiratoire au moment de son admission d’urgence à l’hôpital ». Soit 4 sur 5 qui choisissent la réanimation.
L’étude a porté sur les dossiers médicaux de 481 patients âgés de 65 ans et plus, admis consécutivement dans l’un des six services médicaux aigus d’un « grand hôpital universitaire britannique » entre mai et juin 2017. « Le nombre moyen d’affections coexistantes était de 5 et ils prenaient en moyenne 8 médicaments sur ordonnance ».
La décision d’être réanimé ou non avait été prise en amont pour 75 patients. Pour les autres, elle a été prise à l’arrivée dans le service, ou peu après. « Deux décisions ont été prises sans discussion, et concernaient des patients souffrant de troubles cognitifs graves et dont les proches n’étaient pas disponibles ».
Huit pour cent des patients suivis sont morts. Pour la plupart, « le délai moyen entre la décision et le décès était de 4 jours ». Ainsi, la décision d’être réanimé ou non est très peu prise « en dehors d’un contexte d’admission aiguë » constatent les auteurs. Et « la plupart des patients âgés qui reçoivent une RCP[1] à l’hôpital meurent avant leur sortie » écrivent-ils encore, appelant de leurs vœux un changement des pratiques.
[1] Réanimation cardiopulmonaire
Source : Pourquoi docteur, Charlotte Arce (9/09/2021)