Avant juillet 1996 et la naissance de la brebis Dolly, la reprogrammation d’un noyau de cellule dans un ovule (vidé de son patrimoine génétique) pour donner naissance semblait impossible. Cinq ans plus tard, fin janvier 2001 exactement, le médecin italien Severino Antinori annonçait qu’il se lançait dans le clonage humain et multipliait dans l’année les déclarations sur la toute proche naissance d’un bébé clone ( cf. revue de presse du 30/01/01). De son côté, le 25 novembre dernier, la firme américaine, Advanced Cell Technology, annonçait avoir cloné des embryons humains. L’expérience, n’aboutissant qu’à un embryon de six cellules, n’est guère probante mais déjà un pas a déjà été franchi puisque 8 femmes ont pour cela donné leurs ovules (cf. revue de presse du 26/11/01 et 27/11/01).
Par ailleurs, les recherches sur les capacités thérapeutiques des cellules souches adultes ont progressé avec notamment la transformation de cellules souches de la moelle osseuse en cellules cardiaques revendiquée par l’équipe allemande de cardiologie de l’université Henrich Heine de Düsseldorf.( cf. revue de presse du 27/08/01). Les cellules souches adultes représenteraient donc une piste réelle dans certains types de thérapie, sans soulever les questions éthiques posées par l’embryon (cf. revue de presse du 14/08/01).
Rappelons que c’est en novembre 1998 qu’une équipe du Wiscontin avait pour la première fois isolé et cultivé des cellules souches embryonnaires. Ces derniers mois, des biologistes ont réussi à les faire différencier en cellules du sang, en cellules cardiaques, en neurones et en cartilage (cf. revue de presse du 3 et 4/12/01). Néanmoins, le 9 août dernier, le président américain gelait la production de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires par la recherche publique car, selon la Maison Blanche, les 60 lignées cultivées dans le monde suffiraient à produire les 250 types cellulaires nécessaires à guérir la plupart des maladies (cf. revue de presse du 11/08/01).
Le Figaro 31/12/01