Le Collège national des sages-femmes (CNSF) fait part de ses réserves à l’égard de la gestation pour autrui (GPA) dans un communiqué. Connaissant bien les femmes et proches d’elles, les professionnelles de la naissance posent 10 questions pour alimenter le débat et alertent les femmes sur cette pratique qui, "loin de représenter une avancée en termes de droits des femmes, privilégie le droit à l’enfant aux dépens des droits de l’enfant". Elles ne fournissent pas de réponses mais veulent un vrai "débat de fond" sur la GPA, "avant que ne soit ouverte la boîte de pandore".
Est-ce le rôle de la science et de la médecine de "pallier ‘tous les manques au nom de la compassion‘"? Qu’en est-il des "liens affectifs entre la gestante et le foetus ?" Comment gérer les risques inhérents à toute grossesse ? "Quelles souffrances psychiques en cas d’anomalies du foetus, voire d’interruption médicale de grossesse ?" sont quelques-unes des interrogations mises en avant par les sages-femmes qui espèrent, en plus d’un débat, une réflexion plus large sur la société de demain : "si les repères structurels changent, quels types de liens mettons-nous en place ? Quelles valeurs devons-nous cultiver ?"
Le Quotidien du médecin 11/03/10