Remboursement intégral de la contraception pour les 15-18 ans : motifs et perspectives

Publié le 25 Oct, 2012

Après l’annonce par la ministre de la Santé d’un amendement visant à rembourser à 100% la contraception pour les jeunes de 15 à 18 ans, (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 23/10/12), le quotidien Le Monde s’intéresse aux changements réels que pourraient engendrer cette mesure.

Etablissant un bilan du remboursement actuel de la contraception, le quotidien précise que "les mineures peuvent […] déjà bénéficier depuis 1975 d’une contraception totalement gratuite si elles se rendent dans les centres de planification et d’éducation familiale. De manière anonyme, elles peuvent ainsi se faire délivrer des plaquettes de pilules, un implant, un stérilet ou des préservatifs".
Selon le ministère, le remboursement "se justifie par la volonté de ‘lever le frein financier qui empêche les jeunes filles de moins de 18 ans d’avoir accès à une contraception’ ". En outre, "la gratuité annoncée par la ministre ne concernera pas tous les moyens de contraception, et un décret devrait préciser ce cadre". Ainsi, "les mineures ne seront intégralement remboursées que si elles optent pour certaines pilules contraceptives, l’implant ou le stérilet". Enfin, "les pilules troisième génération […] ne seront pas concernées par ces remboursements" (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 20/09/12).
S’agissant du coût engendré par une telle mesure, le quotidien précise que selon la ministre du droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, "le remboursement ‘représentera une économie de quelque 60 euros par an pour une jeune fille qui prend la pilule’ et que ‘plus d’un million de jeunes filles’ seraient concernées par cette mesure". Cependant, "du côté du ministère de la santé, le chiffrage est tout autre". Enfin, "dans les faits, cette évaluation est très difficile à vérifier", et le coût par personne "demeure très dépendant du moyen de contraception choisi".

Pour le délégué général d’Emevia, le réseau national des mutuelles étudiantes de proximité, "le remboursement à 100% n’est qu’une réponse très parcellaire, car ce qu’il faut, c’est améliorer l’accès aux professionnels de santé pour ces questions car les jeunes filles de 15 à 18 ans n’ont pas toutes besoin de contraceptif mais ont toutes besoin d’informations et de l’instauration d’un suivi gynécologique".

Lemonde.fr (Charlotte Chabas) 24/10/12

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