Le Professeur Allan Kellehear, de l’université de Bath, appelle à modifier la définition que nous avons de la mort qui repose uniquement sur des termes médicaux. D’après lui, un débat est nécessaire pour savoir s’il est vraiment juste que la mort cérébrale soit le sésame pour débrancher un patient et prélever ses organes.
Il y a 40 ans, la mort se définissait très simplement par l’arrêt des battements du cœur. Aujourd’hui, la mort est plus difficile à déterminer parce qu’il est techniquement possible de garder en vie une personne en état de mort cérébrale pendant une durée indéterminée. Pour les proches, il est très différent de voir un cadavre qui n’est ni chaud, ni rose, qui ne bouge pas, ni ne porte un enfant et une personne en état de mort cérébrale qui peut être chaude, rose, qui peut bouger et être enceinte.
Mais surtout, ce débat est essentiel parce que l’utilisation du critère de mort cérébrale résulte d’une pression exercée par certains médecins, dictée, au moins en partie, par le besoin d’organes.
Pour le Dr Richard Nicholson, du Bulletin d’éthique médicale, ce débat d’ampleur national est effectivement nécessaire pour distinguer ce qui est socialement acceptable de ce qui est simplement "pratique" médicalement parlant…
BBC News 09/09/07