Recherche sur l’embryon : quid de la limite des 14 jours ?

Publié le 9 Mai, 2016

Françoise Baylis, titulaire de la chaire canadienne de recherche en bioéthique et philosophie à l’université Dalhousie revient sur « la limite de 14 jours imposée à la recherche sur l’embryon humain in vitro ». Cette limite est contestée depuis l’annonce récente d’une équipe internationale qui a conservé in vitro des embryons humains jusqu’à 14 jours (cf. Des chercheurs développent in vitro des embryons humains pendant 13 jours, et réclament l’autorisation d’aller plus loin). Avant cela « personne n’était parvenu à en cultiver in vitro au-delà de 9 jours ».

 

Françoise Baylis rappelle que la limite de 14 jours « internationalement reconnue » a été « initialement recommandée par le Conseil consultatif sur l’éthique du ministère de la santé des Etats Unis » dans un rapport datant de 1979. Ce rapport déclare que « les embryons humains ne devraient pas être maintenus in vitro au-delà de la phase normalement associée à l’achèvement de l’implantation dans l’utérus, 14 jours après la fécondation ».

 

En 1984 au Royaume Uni, le rapport Warnock de l’enquête sur la fertilité humaine et l’embryologie « a également recommandé une limite de 14 ours pour la recherche sur l’embryon humain », interdisant « la recherche invasive et destructrice lors de l’apparition de la ligne primitive (15 jours après la fécondation), à partir de laquelle le cerveau et la moelle épinière vont se développer ».

 

En France, « la loi ne mentionne pas de limite, mais une recommandation du Comité Consultatif National d’Ethique précise que seul l’embryon préimplantatoire peut être utilisé à des fins de recherche, ce qui limite à 7 jours sa mise en culture ».

 

Jusqu’à aujourd’hui constate Françoise Baylis, cette limite importait peu, « parce que les scientifiques étaient incapables de conserver des embryons humains vivants en dehors du corps pendant plus de quelques jours ». Mais ces recherches étant aujourd’hui réalisable, la limite devevenue conraignante devrait être repoussée, suggèrent des sicentifiques.

 

Note de Gènéthique: L’embryon en question

Le Monde (9/05/2016)

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