« Qui va juger les juges de la Cour de cassation? »

Publié le 6 Août, 2001

Dans le journal La Croix, Jean-Marie Le Méné , Président de la Fondation Jérôme Lejeune revient sur les récents arrêts rendus par la Cour de cassation : l’arrêt du 29 juin qui refusait de considérer comme homicide involontaire la perte d’un fœtus de six mois dans un accident et ceux du 13 juillet confirmant l’arrêt Perruche.  Ainsi « accorde t-on plus volontiers le droit de mourir que le droit de vivre. Devant de tels arrêts, « il devient à la mode de critiquer « l’inhumanité » de certaines logiques juridiques.
Mais ces larmes sont-elles crédibles ? » se demande t-il. A ses yeux, deux facteurs peuvent  expliquer de telles décisions : la teneur de la loi et le manque de mesure des juges. En effet, la loi permet d’éliminer les enfants handicapés ,jusqu’à leur naissance, loi dont tout le monde semble s’accommoder. « Dès lors, comment la naissance d’un enfant handicapé, qu’on fait tout pour éviter, pourrait-elle ne pas être perçue comme une catastrophe ? Mais les juges ne sont pas obligés d’aller jusqu’au bout de cette loi inhumaine, ni surtout d’en rajouter » affirme Jean-Marie Le Méné.

D’autre part, « soutenir qu’il existe des êtres humains qui ne sont pas des personnes n’a jamais servi historiquement qu’à justifier l’esclavage ou le racisme en instaurant une police de la condition humaine. Sinon quel intérêt ? La loi ne dit pas qu’elle garantit le respect de la personne, mais de tout être humain dès le commencement de la vie ».« Rien n’autorise les juges de Cassation à trahir l’humanité des enfants des hommes » ajoute t-il. « Qui va juger les juges de la Cour de Cassation »  qui ont estimé qu’il fallait mieux pour l’enfant handicapé qu’il ne soit pas né, se demande enfin Jean-Marie Le Méné.

La Croix 06/08/01

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