Des chercheurs de l’université Columbia à New York affirment « avoir créé des embryons ‘à trois parents’ » pour quatre patientes et être prêts à les implanter. Cependant, « ils se trouvent dans une impasse juridique ». En effet, la loi interdit à la FDA d’examiner « toute application en recherche humaine impliquant un embryon créé ou modifié intentionnellement pour inclure une modification génétique héréditaire ». En 2015, John Zhang, « spécialiste de la fertilité » basé à New York, s’était rendu au Mexique pour contourner le droit américain, et donner naissance au premier « bébé à trois parents » (cf. FIV à trois parents : John Zhang épinglé par la FDA ; FIV à trois parents : une naissance, des incertitudes, mais pas de suivi à long terme).
Dietrich Egli, qui a dirigé les recherches à l’université Columbia (cf. Des embryons humains génétiquement modifiés aux Etats-Unis), de même que Shouhkrat Mitalipov, autre scientifique américain s’intéressant à la FIV à trois parents (cf. Embryons humains génétiquement modifiés : des résultats mis en doute), est à l’initiative d’une série de rencontres destinées à élaborer des recommandations pour « persuader les législateurs américains de lever l’interdiction des FIV à trois parents ».
Pour Marcy Darnovsky, avocate et directrice du Center for Genetics and Society, autoriser la FIV à trois parents constituerait une brèche vers la modification génétique des embryons et des cellules germinales à l’aide de CRISPR.
Pour l’heure, les embryons à trois parents sont congelés.
Pour aller plus loin :
Un bébé, 3 ADN, 3 transgressions [infographie]
STAT, Emily Mullin (18/04/2019)