Les obstétriciens rappellent la difficulté de leur profession : l’art d’accoucher reste un exercice périlleux, l’issue en étant toujours incertaine et à cela s’ajoutent les risques d’erreurs liés au dépistage des malformations.
Or, aujourd’hui on vient à considérer que l’obstétricien est directement responsable des malformations non dépistées. En posant en victime celui qui subit « un accident de la vie », la société l’incite à rechercher un responsable, à exiger au minimum une réparation financière, voire une sanction pénale. L’obstétricien est le premier appelé au banc des accusés à la fois par les patients, les assurances et les caisses de sécurité sociale.
On remarque, par ailleurs, que le métier d’obstétricien n’intéresse plus les jeunes médecins du fait des risques de poursuites judiciaires notamment en cas de malformations non dépistées. Actuellement, certains obstétriciens demandent que « les accidents de la vie » et les aléas thérapeutiques soient couverts par un fonds d’indemnisation national et une assurance individuelle des patientes.
La Croix 03/04/01