Après Bioéthique. Propos pour un dialogue, les évêques de France publient Bioéthique. Questions pour un discernement. Ce second ouvrage se veut une réponse et une discussion serrée des positions prises par le Conseil d’Etat et les Etats-Généraux de la bioéthique dans leurs rapports de mai et juin 2009.
Les évêques y saluent la qualité de la réflexion éthique menée et se réjouissent que les citoyens aient refusé que la France s’aligne simplement sur les législations étrangères. Ils relèvent pourtant un certain nombre de contradictions dans les arguments échangés notamment sur le statut de l’embryon : "comment tenir à la fois le principe selon lequel l’embryon humain ne peut jamais être considéré comme une chose et admettre des exceptions pour motifs de recherche ?" Ils regrettent également que la question de l’objection de conscience des soignants ne soit jamais prise en compte.
Ils souhaitent donc continuer à alimenter la réflexion bioéthique sur six thèmes : la recherche sur l’embryon et les cellules souches, les greffes d’organes, de tissus et de cellules, l’assistance médicale à la procréation, la gestation pour autrui, les tests génétiques, le diagnostic prénatal et le diagnostic préimplantatoire. Ils éprouvent également la nécessité d’apporter des précisions sur la nature de la loi civile et son fondement anthropologique afin de guider la révision législative.
Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, a enfin rappelé toute la confiance que l’Eglise Catholique met dans la raison humaine et sa quête de vérité.
La Croix (Dominique Greiner) 10/11/09