Mercredi 1er juin, la Commission des Affaires sociales du Sénat français, chargée d’examiner le projet de loi sur la bioéthique en deuxième lecture, a entériné les choix de l’Assemblée nationale en matière de diagnostic prénatal (DPN) et réintroduit l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain.
Jugeant ce texte “méprisant de l’être humain”, la Fondation Jérôme Lejeune “interpelle le président de la République, en tant que gardien de la Constitution”. Elle lui demande “solennellement de faire cesser l’organisation et le financement publics de l’éradication quasi complète d’un groupe humain trié sur la base de critères physiques”. Rappelant que 96% des trisomiques dépistés sont avortés, elle dénonce les dispositions de l’article 9 du projet de loi qui proposent que les médecins soient obligés d’informer les femmes sur le DPN, obligation qui s’étend également aux sages-femmes et qui aboutit à une “chasse” aux “êtres humains inutiles“. “Si l’article 9 du projet de loi est voté dans les mêmes termes à l’Assemblée et au Sénat, la discussion sur ce sujet crucial est enterrée”, s’inquiète la Fondation Jérôme Lejeune.
Par ailleurs, elle regrette que nombre de sénateurs, y compris dans la majorité, n’aient “que faire de l’éthique et ne voient pas de difficulté à permettre aux laboratoires de disposer, à bon prix, de cellules d’embryons humains en guise de matériau de laboratoire”
Zenit 03/06/11