La prévention des handicaps de l’enfant vient de faire l’objet de deux études. L’une menée par l’office parlementaire d’évaluation des politiques de santé (Opeps), l’autre par l’Inserm.
L’Opeps, structure créée par le député UMP Jean-Michel Dubernard et commune aux 2 assemblées, a pour objectif de "combler la carence de l’expertise parlementaire" et "d’informer le Parlement des conséquences des choix de santé publique".
Selon l’Inserm, 1 % des enfants sont porteurs d’une déficience sévère. Pour 35 % de ces enfants, leur handicap serait d’origine prénatale (anomalies génétiques, aberrations chromosomiques), pour près de 60 % d’entre eux d’origine périnatale (entre la 20ème semaine de grossesse et le 28ème jour de naissance) et pour 6% d’entre eux d’origine postnatale (traumatisme, infection tumeur).
Pour les scientifiques, la prévalence des déficiences graves chez le foetus et le jeune enfant est en partie liée à l’augmentation du taux de (grande) prématurité. Le rapport de l’Opeps indique que "la probabilité de voir se développer une déficience est inversement proportionnelle à la durée de la gestation ou au poids de naissance de l’enfant". L’étude souligne également l’âge grandissant des mères, les comportements et les styles de vie "à risques". Pour Nicolas About, président de l’Opeps, "notre système de santé crée plus de handicap que la nature".
Le rapport de l’Opeps préconise le développement d’une politique de dépistage après la naissance et de traitement précoce.
Rapport sur la prévention des handicaps de l’enfant de l’Opeps | |
Le rapport de l’Inserm "Déficiences ou handicaps d’origine périnatale – Dépistage et prise en charge" de juin 2004 |
Le Monde (Sandrine Blanchard) 09/07/04 – Le Parisien (Marc Payet) 08/07/04