Jeudi 26 avril 2012, sur France Inter, Nicolas Sarkozy s’est déclaré "favorable à ce que les parents soient associés, d’une manière ou d’une autre", à la délivrance de la pilule contraceptive aux jeunes filles de moins de 18 ans.
Face à cette déclaration, des voix s’élèvent, notamment celle de Sandrine Blanchard, dans le quotidien Le Monde, pour dénoncer une atteinte à une liberté acquise "depuis la loi du 4 décembre 1974", permettant aux centres de planification familiale de délivrer gratuitement et anonymement un contraceptif aux mineures. En outre, depuis 2001, les médecins sont autorisés à effectuer une telle prescription sans autorisation parentale. Selon Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial, revenir sur la loi de 2001, reviendrait à créer une "inégalité entre les filles : celles qui peuvent parler à leurs parents et les autres".
Pourtant, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, affirme que le candidat UMP ne souhaite pas "remettre en cause" l’accès anonyme à la pilule contraceptive, mais seulement favoriser un "dialogue confiant avec les parents."
Le Monde (Gaëlle Dupont) 27 04 2012 – Le Monde (Sandrine Blanchard) 03/05/12