Première greffe d’utérus en France

Publié le 11 Avr, 2019

Une première greffe d’utérus a été réalisée en France, le 31 mars dernier, à l’hôpital Foch de Suresnes, par l’équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction (cf. Greffes d’utérus en France : dès 2019). Née sans utérus, la patiente, une femme de 34 ans, était atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH), qui « touche une femme sur 4 500 à la naissance ». L’utérus a été prélevé par chirurgie robotique sur sa mère, âgée de 57 ans.

 

La jeune femme « n’est pas encore enceinte ». Les « embryons préalablement congelés » pourront être implantés « d’ici 10 mois ». Le traitement immunosuppresseur qui doit être administré pour prévenir une réaction de rejet de l’utérus est « moins lourd que pour d’autres transplantations d’organes ». La greffe est cependant « provisoire » en raison de ce traitement.

 

Ce type de greffe a déjà été réalisé dans d’autres pays et a conduit à une première naissance en Suède en 2014, puis au Brésil, en 2017 ou encore en Belgique en 2018.Vingt-cinq équipes dans le monde travaillent dans ce domaine. L’équipe française a pris conseil auprès du professeur Brännström, suédois, en échange de « leur expertise en chirurgie robotique qu’ils ont utilisée pour leurs cinq dernières greffes ». Neuf autres greffes sont prévues pour cet essai clinique français, et huit autres dans le cadre d’un second essai clinique au CHU de Limoges.

 

Pour aller plus loin :

 

AFP (11/04/19)

 

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »
/ Transhumanisme

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »

Des scientifiques ont mis au point une interface cerveau-machine qui « traduit les signaux cérébraux en paroles avec une précision ...
Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation
/ Fin de vie

Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation

« C'est comme si on lui avait lancé une bouée de sauvetage », témoigne sa maman. « Reste à savoir si le traitement ...
blood-1813410_960_720_pixabay

Des cellules iPS humaines différenciées en cellules souches hématopoïétiques

Ces travaux ouvrent la voie à des traitements personnalisés, par exemple pour les enfants atteints de leucémie ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres