Plus de 12 000 personnes attendent aujourd’hui un greffon. Face à la pénurie des greffons disponibles, neuf équipes hospitalières ont été autorisées à effectuer, à titre expérimental, des prélèvements sur des victimes d’arrêt cardiaque.
L‘Agence de la biomédecine a lancé un programme expérimental de prélèvement d’organes, non plus chez des personnes en situation de coma dépassé, et maintenues en survie artificielle dans des services de réanimation, mais chez des individus dont le cœur vient de cesser de battre et qui n’ont pas pu être réanimés.
Neuf équipes hospitalo-universitaires (Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy Strasbourg, Paris, St Louis, la Pitié-Salpêtrière et Kremlin-Bicêtre) vont pratiquer ces prélèvements.
En pratique, les prélèvements ne pourront être effectués que dans les six heures qui suivent l’arrêt cardiaque initial. Ils concerneront, pour l’essentiel, des personnes qui ont fait un arrêt cardiaque en dehors de tout contexte de prise en charge médicalisée, et celles pour lesquelles le massage cardiaque et la ventilation mécanique n’ont pas été efficaces.
Les autorités françaises ont, pour des raisons éthiques, interdit les prélèvements chez les personnes dont l’état de santé a conduit à une décision médicale d’arrêt de soins en réanimation.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 12/03/07 – Le Quotidien du Médecin (Isabelle Catala) 12/03/07