A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, l’association Juristes pour l’enfance s’inquiète des « centaines de milliers d’embryons conservés dans les congélateurs des hôpitaux français » et interroge « quel respect pour les enfants à venir dont le développement est ainsi gelé, suspendu dans le temps ? » Alors que « des alternatives à la recherche sur l’embryon existent » et qu’elles conduisent à des résultats, pourquoi « la loi persiste à permettre le sacrifice de certains embryons à la recherche ? ».
L’association rappelle si « l’ouverture de l’action en recherche de paternité a été une conquête du XXème siècle au profit des enfants nés hors mariage et pour tous les enfants, sans condition », la légalisation de la PMA pour tous va réintroduire « en droit français une catégorie d’enfants privés par la loi de lignée paternelle et interdits légalement de rechercher leur père ».
Enfin, alors que les jeunes adultes nés d’un don de gamètes évoquent leurs souffrances, pourquoi continuer « à promouvoir le don de gamètes » (cf. Juristes pour l’enfance demande la suspension immédiate de la campagne de promotion du don de gamètes et Don d’ovocytes, don de sperme, l’Agence de la biomédecine y va de son couplet) ?
Dans la perspective de la révision de la loi de bioéthique, Juristes pour l’enfance ouvre des pistes « pour un meilleur respect des droits de l’enfant ». L’association propose de « remplacer la congélation des embryons par celle des gamètes et mettre fin à toute congélation des embryons », de « remplacer la recherche sur l’embryon par les recherches alternatives qui existent », de « renoncer au don de gamètes qui prive l’enfant de ses origines et de la dimension biologique de sa filiation » et d’ « incriminer le recours à la GPA, y compris à l‘étranger ».
CP Juristes pour l’enfance (20/11/2018) –