Interrogé par le journal Marianne, René Frydman, gynécologue des hôpitaux de Paris et professeur des universités, explique que « la procréation médicalement assistée pour toutes ou l’autoconservation d’ovocytes, doivent être encadrés mais pas interdits ».
Concernant la GPA, il dit « rejoindre la philosophe Sylviane Agacinski et s’inquiéter avec elle de l’aliénation qu’implique pour une femme porteuse la commercialisation de son corps ». Il appelle une mobilisation « sur l’interdiction de la marchandisation du corps à l’échelle mondiale ».
Sur la PMA pour toutes et l’autoconservation ovocytaire, il déclare au contraire que « personne n’est utilisé, aliéné ». Seuls les cas où la PMA est une réponse au « fantasme d’un enfant sur-mesure » peuvent être « délétère pour l’enfant ». Mais naître dans une famille monoparentale ou homoparentale ne devrait pas, selon lui, être un obstacle.
René Frydman propose « un grand plan ‘infertilité’ qui, sur le mode du plan cancer, coordonne tous les aspects de la lutte contre ce fléau ». Il regrette les « limites » françaises qui ne suivent pas l’évolution de la société et laissent « la commercialisation internationale prospérer ».
Marianne (27/02/2016)