PMA, GPA : «Comment peut-on se dire humain et progressiste et priver un enfant de sa mère ou de son père ? »

Publié le 14 Sep, 2016

Selon un sondage IFOP réalisé en France pour l’Association des Familles Homoparentales (ADFH), « 59% des personnes interrogées[1] se disent favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes », « 57% sont favorables à la GPA pour les couples hétérosexuels » et « 56% sont hostiles à la GPA pour les couples homosexuels ». Enfin « 64% des sondés pensent que les enfants nés par GPA à l’étranger devraient être inscrits à l’état civil ».

 

Pour Bertrand Vergely, philosophe et essayiste français, ce sondage est « un chef d’œuvre de manipulation idéologique et mentale ». Il dénonce « la façon dont les questions du sondage ont été posées ». Ici, il n’est plus question de la famille, mais « de l’égalité, du progrès et de l’humain ». Le fond du débat est occulté : on n’a pas demandé aux français s’ils étaient « d’accord pour que demain on ne passe plus par un homme et une femme pour faire un enfant et par un père et une mère pour l’élever. On s’est gardé de parler de la vérité à savoir une rupture sans précédent dans l’histoire de l’humanité à propos de la naissance, de la famille et de l’éducation ».

 

Le philosophe interroge, mettant en évidence les paradoxes des positions exposées « triomphalement » dans ce sondage : «Comment peut-on se dire humain et progressiste et priver un enfant de sa mère ou de son père ? Comment, alors que le monde devient de plus en plus impersonnel et inhumain (…) peut on accepter de faire de l’enfant ce que l’on va fabriquer de façon totalement impersonnelle et inhumaine ? Comment, alors que l’humanité subit la violence d’un libéralisme qui entend pouvoir avoir droit a tout, faire de l’enfant un droit et ce que l’on s’approprie en fonction de ce droit ?»

 

Le contexte n’est pas étranger à de telles positions : « La culture contemporaine est dominée par l’idée que tout étant social tout peut s’inventer et se créer. Il suffit pour cela de prendre le pouvoir politique et d’édicter ses lois ». Mais si « la loi Taubira est passée dans un courant d’air, le combat idéologique lui n’est pas fini » conclut Bertrand Vergely.

 

[1] 2 274 personnes ont été interrogées

Le Monde, Gaëlle Dupont (14/09/2016); Atlantico (15/09/2016)

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