Hier, à l’occasion des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Emmanuel Hirsch, directeur de l’espace éthique de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris et du département de recherche en éthique à l’université Paris XI, a lancé le collectif "Plus digne la vie". Ce collectif appelle à une "mobilisation éthique "nationale afin de faire appliquer la loi de 2005 sur la fin de vie.
"Nous affirmons que la dignité et les droits des personnes malades ou handicapées, valent mieux que les controverses portant sur l’administration de leur mort", indique-t-on dans le manifeste. "Les professionnels de santé ne sauraient accepter la mission d’exécuter à la demande, l’acte de mise à mort. Leur vocation les engage à témoigner sollicitude, considération et respect à la personne malade, privilégiant une relation de confiance dans la continuité et la mesure d’un soin concerté."
Le manifeste en appelle à "l’émergence d’une nouvelle culture de la mort en société" et à "concevoir d’autres pratiques qui reconnaissent à la personne en fin de vie sa place parmi nous", au nom "des principes de la démocratie".
"Que la seule préoccupation, face à des gens malades, soit de se demander comment on met fin à leur vie, c’est attentatoire à leur dignité et en opposition avec la philosophie des droits de l’homme. Nous, nous disons : dépassons ce faux débat, mobilisons-nous pour l’accès aux soins palliatifs", explique Emmanuel Hirsch.
Parmi le comité d’honneur, notons notamment les présences de l’ancien président du comité consultatif national d’éthique, Didier Sicard, du journaliste Alain-Gérard Slama, du gynécologue Israël Nisand et en association avec le magazine La Vie.
Le collectif souhaite maintenant devenir force de proposition et se positionner comme un véritable interlocuteur politique.
Retrouver en ligne le manifeste "Plus digne la vie"
La Croix (Marianne Gomez) 11/12/08 – Le Quotidien du Médecin 11/12/08 – La Vie 11/12/08
