Le 14 octobre, Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a présenté « le Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023 ». Un plan « conçu pour durer 3 ans » et reposant « sur 4 axes qui embrassent tous les domaines de la vie : l’école, la santé, le travail, le sport, etc. » : « la reconnaissance des droits des personnes LGBT+, le renforcement de leur accès aux droits, la lutte contre la haine anti-LGBT+, l’amélioration de la vie quotidienne des personnes LGBT+ ».
Parmi les « 42 actions et plus de 150 mesures concrètes », on remarquera la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et aux femmes célibataires. Bien que la loi relative à la bioéthique qui prévoit cette disposition n’ait pas encore passé le stade de la 2e lecture par le Sénat, la ministre se dit « certaine que le texte sera adopté ». « Il s’agissait d’un engagement du Président de la République et la promesse sera tenue », assure la ministre. Le vote du Parlement serait-il superflu ?
Autre mesure : « l’accès concret au droit à l’adoption ». « Pour atteindre cet objectif, nous travaillerons avec les conseils de famille des Départements pour faire en sorte que le droit à l’adoption soit bien ouvert à toutes et à tous » déclare Elisabeth Moreno. Mais en matière d’adoption peut-il être question de droit, hormis celui de l’enfant à accueillir ?
Quand le Plan n’oublie pas les enfants, c’est pour les « sensibilis[er] (…) [aux] LGBTphobies ». Pour la ministre, « l’école doit participer à déconstruire les stéréotypes (…) et permettre à chacun de s’affranchir du rôle ou de l’image que la société pourrait lui assigner en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre » (cf. Les parents face au « gender pour tous »). Et pour atteindre ce but, il s’agira de « donner aux enseignantes et aux enseignants les armes pour combattre l’homophobie et la transphobie et permettre la bonne inclusion des élèves LGBT+ » (cf. Gender : un enseignement qui nie le principe de neutralité).
« La mise en œuvre de ces 42 actions nécessitera le concours de l’ensemble de services de l’État mais également des collectivités locales, des associations ainsi que du secteur privé » annonce le ministère. « Dès mars 2021 et tous les six mois, un comité de suivi se réunira pour veiller à leur bonne application en lien avec les associations LGBT+. » Le gouvernement affirme ses priorités.
Photo : iStock