Certains articles de la loi santé ont été retoqués par le Conseil constitutionnel la semaine dernière, cependant « tout un pan touchant à l’aspect bioéthique de la recherche… l’expérimentation sur embryons » a été validé (cf. Le Conseil Constitutionnel valide le naufrage bioéthique de la loi santé). Le Conseil Constitutionnel affirme en effet que les essais cliniques autorisés « qui sont menés au bénéfice de l’embryon lui-même ou de la recherche en matière de PMA, ne conduisent pas à exposer l’embryon à un risque sans proportion avec le bénéfice attendu ».
Pour Jean Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, « cette décision est à peine croyable quand on connait le sujet, ce qui ne semble pas être le cas du Conseil Constitutionnel. Qui peut croire que des essais qui l’exposent à la mort, sur une paillasse de laboratoire, pour le plus grand profit de l’industrie procréatique, représentent un bénéfice pour l’embryon qui ne se ‘prête’ sûrement pas à cette manipulation ».
En outre, cette nouvelle ligne franchie « nous fera faire un pas de plus vers le transhumanisme » : « Désormais on fait entrer la grossesse dans le champ de l’expérimentation. L’implantation utérine ‘expérimentale’ est envisagée. (…) Il est évident que ces manipulations pourront être destructrices de l’embryon, ce à quoi nous sommes malheureusement habitués, mais aussi qu’elles pourront donner lieu à des corrections génétiques dans le but d’’améliorer’ l’embryon, voire de l’augmenter ».
Pour lire la tribune : Recherches sur l’embryon : les Sages du Conseil constitutionnel cautionnent une manœuvre du gouvernement
Atlantico (2016/01/26)