Elle s’empare à son tour de la polémique sur les mères porteuses qui a émergé suite à l’ “affaire Gammy” et l’enquête officielle sur les « usines à bébés » en Thaïlande qui s’en est suivie. Le journal féminin s’est intéressé aux «dérives du marché mondialisé des mères porteuses », en posant 3 questions :
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Les parents ont-ils le droit de refuser un enfant ? « En l’absence de règlementation internationale, tout se négocie par contrat entre les couples demandeurs et la gestatrice ». Ce contrat est censé répondre aux questions suivantes : « Dans quel cas la mère peut avorter ? Peut-elle s’y opposer si les parents le demandent ? Qui garde alors l’enfant ? » On y apprend, qu’en Angleterre, où la « GPA est encadrée », c’est la mère porteuse qui a le dernier mot « puisqu’il s’agit de son corps ».
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Cette affaire [Gammy] porte-elle un coup au marché des mères porteuses ? Force est de constater qu’ « elle concentre tout ce que dénoncent les opposants à la GPA : exploitation des pauvres par les riches, marchandisation du corps (la gestatrice a été payée 11 000 €), agences sans scrupule, voire risque de pédophilie puisque David Farnell a été condamné par deux fois pour abus sexuels sur des préadolescentes ». Cela n’empêche pas les agences de se multiplier en Thaïlande, en Chine ou au Mexique.
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Une GPA éthique peut-elle prévenir ces dérives ? Oui pour la sociologue Irène Théry qui recommande la rédaction d’une convention internationale ; non pour le professeur René Frydman pour qui, « il est illusoire de croire qu’on peut réglementer au niveau mondial, la logique de marché l’emportera, répond le Pr René Frydman. C’est pourquoi il faut refuser toute légalisation de la GPA ».