Du 28 février au 11 mars 2005, s’est tenue au siège de l’ONU, à New York, une réunion d’examen et de suivi des engagements pris dans le « Programme d’action de Pékin » adopté en 1995 par la quatrième Conférence mondiale sur les femmes.
Santé en matière de reproduction
Dans son article 94, le programme de Pékin propose : « la santé en matière de reproduction est un état de bien-être total… Elle suppose le droit de mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité, et la liberté et la possibilité de décider si et quand on veut avoir des enfants. Cela implique qu’hommes et femmes ont le droit d’être informés sur les méthodes sûres, efficaces, abordables et acceptables de planification familiale et d’utiliser celle qui leur convient ou toute autre méthode de régulation des naissances qui ne soit pas illégale, ainsi que le droit à des services de santé… ». L’article est suffisamment vague pour inclure l’avortement parmi les méthodes de régulation des naissances. De là à en faire un droit…
Droit à l’avortement ?
Des associations féministes ont voulu profiter des discussions en cours pour faire reconnaître l’avortement comme un droit et ainsi l’imposer aux pays qui ne l’ont pas légalisé. Les Etats-Unis ont rapidement réagi en proposant par amendement que soit mentionné explicitement que le document de Pékin n’a pas créé un droit à l’avortement. En quelques jours, cet amendement a reçu un si grand nombre de signatures de soutien d’associations du monde entier (678, 000 ) que le lobby féministe a préféré éviter le débat.
L’amendement ayant perdu sa raison d’être, les Etats-Unis l’ont retiré et se félicitent de cette victoire.