Phrases chocs, termes crus, rythme haletant, Peau à peau se lit comme un roman policier. Héloïse des Monstiers y raconte la naissance de sa petite Garance, grande prématurée, au terme de 30 semaines d’aménorrhée.
Le récit est violent, imprégné de colère et de peur. Peur du handicap qui pourrait résulter de cette naissance survenue trop tôt, peur que la vie s’arrête.
Mais la vie sera plus forte. « C’est toi qui m’enseignes l’amour de la vie »[1], explique Héloïse à sa fille. « J’ai réalisé à quel point la vie est fragile »[2], témoigne-t-elle. Et précieuse, voudrait-on ajouter.
Dommage qu’en guise de post-face l’auteur semble se sentir obligée d’interroger la pertinence de sauver tous ces petits prématurés, et le coût que cela représente pour la société. Leur vie aurait-elle un prix ? « Du côté des parents, la réponse est évidente. »[3]
Editeur : Buchet-Chastel
Date de parution : 03/03/2022
Nombre de pages : 240
[1] Peau à peau, édition Buchet-Chastel, p.171
[2] Ibid. p. 196
[3] Ibid. p. 231
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