Le 5 février, l’ancien Premier ministre des Pays-Bas de 1977 à 1982, Dries van Agt, et sa femme, Eugénie van Agt-Krekelberg, ont eu recours à l’euthanasie « main dans la main ». Agés de 93 ans, malades et « ne pouvant vivre l’un sans l’autre », ils ont choisi « l’euthanasie en duo » comme le permet la loi néerlandaise (cf. Pays-Bas : le suicide assisté après une « vie accomplie » de retour au Parlement).
Selon les chiffres des comités de suivi régionaux (RTE), en 2020, 26 personnes ont été euthanasiées en même temps que leur partenaire contre 32 en 2021, et 58 soit 29 couples en 2022 (cf. Pays-Bas : 29 couples euthanasiés en 2022).
Dans le cas de l’« euthanasie en duo », les deux personnes « doivent consulter un praticien différent et toutes deux doivent remplir pleinement les critères » d’accès à l’euthanasie comme le précisent les comités de suivi régionaux. Les principaux critères requis sont l’existence de souffrances insupportables, l’absence de perspective de soulagement et un désir de mort indépendant et de longue date.
Pour Kevin Yuill, directeur général de l’association Humanists Against Assisted Suicide and Euthanasia, il est « hautement improbable que l’état de santé de deux personnes puisse à ce point concorder ». Il estime que l’euthanasie apparaît trop souvent comme la solution à un problème social tel que la pauvreté ou la solitude (cf. Pays-Bas : des personnes euthanasiées seulement en raison de leur déficience intellectuelle).
Sources : Aleteia, Mathilde de Robien (11/02/2024) ; The Guardian, Senay Boztas (10/02/2024)