Une étude conduite par l’Université de Liège en Belgique et l’école Normale Supérieure en France montre que la mesure des interactions entre le cœur et le cerveau offre une nouvelle voie de diagnostic pour des patients en état de conscience altérée. Déjà connu chez les patients en bonne santé, ce lien donne des informations significatives chez les patients souffrant de troubles de la conscience.
L’étude a été menée sur 68 patients, dont 55 étaient en état de conscience minimale, incapables de communiquer mais avec des signes de conscience cohérents, et 13 en état d’éveil insensible (anciennement appelé état végétatif), sans aucun signe comportemental de conscience.
Tous avaient été diagnostiqués dans un premier temps à l’aide d’un test clinique standardisé. Les chercheurs ont ensuite utilisé « le métabolisme du cerveau comme sonde de conscience », pour préciser le diagnostic. En s’aidant du rythme cardiaque pour mener leurs observations au bon moment, les chercheurs ont pu poser un diagnostic plus pointu sur l’état de conscience des patients.
Steven Laureys, directeur de l’unité de recherche GIGA conscience et du centre du cerveau à Liège, conclut : « Le prochain défi consiste à traduire nos résultats en applications cliniques afin que tous les patients souffrant de troubles de la conscience puissent bénéficier d’un meilleur diagnostic en utilisant des technologies d’évaluation au chevet du patient largement disponibles ».
Source : Medical Press, Université de Liège (23/04/2021)