Le patch Evra, dernier né des contraceptifs est depuis hier en pharmacie.Il s’agit d’un carré adhésif de 4,5 cm de côté, couleur chair, à base d’hormones (oestrogène et progestatif). Ce dernier empêche l’ovulation, modifie la glaire cervicale et la muqueuse utérine afin d’empêcher la nidation. Contrairement à la pilule, il n’entraînerait pas de problème de digestion et éviterait surtout le problème de l’oubli car Evra est un patch qu’il suffit de changer une fois par semaine.
Evra s’applique comme un sparadrap et sa visibilité est devenu un argument commercial. Il rassurerait les hommes, et les femmes n’auraient pas à se demander si elles l’ont oublié ou non.
Ce patch ne sera pas remboursé par la sécurité sociale et coûtera entre 10 et 15 euros la boîte de trois pour un mois.
Commercialisé depuis septembre en Suède, ce patch contraceptif a un démarrage difficile. Principal obstacle, son prix mais aussi le danger pour l’environnement. L’Agence suédoise des médicaments avait en effet émis des doutes sur ce patch en raison des effets sur l’environnement : "comme les hormones passent par la peau, le patch doit en contenir en dose plus importante que nécessaire. Au bout d’une semaine, lorsqu’il est temps de le changer, il en contient toujours beaucoup, notamment de l’éthinyl estradiol. Si le patch est jeté dans les toilettes, il restera une dose d’hormones qui ne sera pas éliminée par les stations dépuration et cela a des effets de féminisation des poissons"…
Libération (Olivier Truc) 28/01/04