NaProTechnologie : « favoriser l’efficacité de l’acte procréateur, sans pour autant se substituer à lui »

Publié le 20 Déc, 2018

Véritable alternative à la PMA, la NaProTechnologie cherche les causes de l’infertilité et s’efforce de les résoudre, afin de permettre une conception naturelle au sein du couple. Une approche radicalement différente de celle de la PMA, qui réalise artificiellement la conception en parallèle. La NaProTechnologie est une restauration de la fertilité, et non un palliatif à la fertilité. C’est une abréviation de Natural Procreative Technology, que l’on peut traduire par « Procréation Naturelle Médicalement Assistée ».

 

Développée aux USA dans les années 1990 par le Docteur Thomas W. Hilgers, un gynécologue-obstétricien, cette méthode se base, comme la méthode Billings, sur l’observation de la glaire cervicale, mais se démarque de celle-ci par des critères d’observation « plus objectifs et standardisés ». La méthode a été peaufinée par vingt années d’observations des femmes. L’Association NaProTechnologie France, qui compte 10 médecins et 53 instructrices a été créée en 2016.

 

Tout suivi commence par une observation très attentive du cycle de la femme, afin de synchroniser ensuite les traitements, « supplémenter au bon moment, avec la bonne hormone, ou molécule, dans le bon dosage ». Le but est d’ « optimiser » la fertilité. La NaProTechnologie explore toutes les causes possibles de l’hypofertilité pour y remédier par un traitement hormonal ou chirurgical, laissant toujours la conception se faire au sein de l’union conjugale. « Une approche médicale personnalisée de la maîtrise de la conception, qui associe observations cliniques et moyens médicamenteux, cœur de métier finalement de tout gynécologue », explique le Dr Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF). Depuis la première FIV en 1978, la recherche se focalise davantage sur les techniques de procréation artificielle que sur les pathologies sources d’infertilité, déplore Laure de Vrégille, une instructice, alors que la FIV « affiche des taux de réussite bien inférieurs à la NaProTechnologie ».

 

« On fait participer beaucoup plus le patient. On lui propose des clés pour analyser son propre corps, c’est une vision d’avenir ! », s’enthousiasme le Dr Bertrand de Rochambeau. L’instructrice est là pour former à la méthode d’observation, donnant au patient les outils permettant au médecin de déceler la pathologie, de la diagnostiquer et de la traiter. Les patients sont ainsi « acteurs de leur fertilité ». Quant aux applications pour suivre son cycle, de plus en plus nombreuses, elles sont, pour le gynécologue, les « témoins d’un monde qui évolue, dans lequel la médecine s’individualise afin d’apprendre aux gens à mieux se connaître, à mieux vivre, à s’accepter tel que l’on est ».

 

« En tant qu’instructrice, on est appelée à prendre soin du couple dans toutes ses dimensions », témoigne Laure de Vrégille. « On veille à ce que la communion du couple ne soit pas délaissée au profit de cette préoccupation qu’est le désir d’enfant. On s’efforce de les ouvrir à la nature profonde de la sexualité, comme source de joie et de croissance, même lorsqu’elle est décorrélée de la procréation. » Une prise en charge sur tous les tableaux, qui aide le couple à garder confiance.

 

Finalement, est-ce que la NaProTechnologie ne serait pas la « réponse aux dérives d’une médecine ‘massive’ qui ne prend pas le temps » ? Pas le temps de « diagnostiquer les pathologies sous-jacentes, et souvent multiples, de l’infertilité » ?

 

Pour aller plus loin :

La Naprotechnologie : une assistance médicale pour une procréation naturelle

La naprotechnologie, méthode alternative à la PMA pour les cas d’hypofertilité

La NaProTechnology, une médecine de la fertilité comme alternative à la PMA

 

Aleteia, Mathilde de Robien (18/12/2018)

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