Dans une interview accordée au Figaro, Charlotte Bouvard, présidente de l’association SOS Préma, «insiste sur l’importance de maintenir le lien entre le grand prématuré et sa famille à la maternité, à l‘instar de ce qui se fait en Suède».
Malgré les avancées constatées en France depuis les années 60, pour la prise en charge des prématurés, Charlotte Bouvard, déplore un « manque de prise de conscience politique » sur ce sujet de santé publique (cf. Grands prématurés : Une prise en charge à améliorer). Selon elle, au delà de l’aspect médical technique (sauver la vie de l’enfant et limiter les séquelles), il faut aujourd’hui « s’attacher à préserver l’attachement du bébé avec ses parents »
La Suède apparaît comme le modèle à suivre, pour la qualité des soins apportés aux prématurés et la prise en charge de la famille : «Là-bas, la cellule familiale est maintenue». En soins intensifs tout comme en réanimation, le lien est préservé.
En revanche, elle dénonce en France, l’insuffisance de moyens mis en œuvre en néonatalogie, justifiée par un manque de moyens de financiers. Alors qu’améliorer les soins des bébés prématurés, apparait comme un réel investissement, car « à terme, la santé de l’enfant s’en trouvera améliorée ».
Elle remarque par ailleurs avec étonnement qu‘”en pédiatrie, ce n’est pas du tout comme ça. C’est comme si on pensait que le nouveau né ne ressent rien”.
Le Figaro (Pauline Fréour) 14/07/2016