Le 14 mai dernier, des sextuplés sont nés à la maternité du centre hospitalier de Strasbourg-Hautepierre. Les six bébés, « cinq filles et un garçon », sont nés après « 24 semaines et six jours d’aménorrhée » d’une grossesse obtenue après stimulation ovarienne. Ce qui fait de ces nouveau-nés de « très grands prématurés » pesant « entre 630 et 730 grammes », mais « parfaitement viables », même si, d’après la maternité, « il faudra pour autant attendre plusieurs semaines pour être rassuré sur leur état de santé ».
Pour le Pr Jean-Philippe Wolf, biologiste de la reproduction à l’hôpital Cochin à Paris, « tout le problème de la stimulation ovarienne est qu’elle peut être prescrite à tort ». « Il peut y avoir une erreur de diagnostic et d’interprétation qui aboutit à ce que le traitement puisse être donné à des femmes qui n’en ont pas vraiment besoin. Du coup, ces femmes ovulent plusieurs fois dans le même cycle, ce qui peut conduire à des grossesses très nombreuses, comme on le voit dans le cas présent », explique-t-il. Il ajoute : « Certains gynécologues ont trop vite recours à cette pratique, parce qu’elle est peu complexe à mettre en œuvre et peu onéreuse ».
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