Dans Le Point.fr, Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la Faculté de Médecine de Marseille, explique que la "lutte contre la douleur" est désormais devenue une des priorités de la médecine, ce qui provoque des changements très dangereux en matière de prise en charge des malades.
On traite parfois la douleur par morphine plutôt que de chercher à diagnostiquer sa cause, faisant courir des risques de séquelles, voire des risques vitaux aux patients.
La douleur est un symptôme d’appel extrêmement important, elle est l’expression de la "souffrance d’un corps" et guide le médecin dans son diagnostic et ses soins. Pourtant la société d’aujourd’hui surconsomment des médicaments "antidouleur", créant une "addiction aux drogues "légales" qui tuent actuellement plus que les drogues illégales". Cela est devenu un "problème majeur de santé publique". En effet, selon une étude de The Lancet, ces "antidouleurs" sont à l’origine de la mort de 15 000 personnes chaque année rien qu’aux USA.
Didier Raoult rappelle que "la douleur fait partie de la vie et sert à signaler la maladie". S’il est "légitime" de chercher à "calmer les douleurs insupportables dont la cause est connue", "l’illusion d’un monde sans douleur est mortelle".
Le Point.fr 16/12/11