Aux Philippines, Mgr Honesto Ongtioco, évêque de Cubao et Mgr Antonio Tobias, évêque de Novaliches, ont demandé au maire de Quezon City d’opposer son veto à un arrêté municipal sur la "santé reproductive" et à la population de manifester son opposition. Cet arrêté prévoit de financer, à hauteur de 12 millions de pesos (soit près de 200 000 euros), des programmes encourageant les familles à limiter le nombre de naissances. Les services de santé de la ville proposeront ainsi des solutions concrètes, de la distribution de contraceptifs à la ligature des trompes ou à la vasectomie.
Pour Mgr Ongtioco, cette mesure "viole la loi divine et le droit constitutionnel à la vie, la liberté et la religion" et a été "conçu par des organisations internationales afin de mettre en place leur politique de contrôle des naissances aux Philippines".
Par ailleurs, au Pérou, un groupe d’universitaires de la faculté de droit et de l’Institut pour la famille de l’université Saint Paul d’Arequipa vient de publier un document en réponse au protocole sur l’avortement approuvé par le gouvernement régional. Alors que l’avortement reste interdit au Pérou, sauf en cas de danger grave pour la vie de la mère, ce protocole liste 24 cas dans lesquels il estime le recours à "l’avortement thérapeutique" pendant les 20 premières semaines de grossesse "justifié".
Pour les universitaires, le terme en lui-même d’"avortement thérapeutique" est une erreur parce qu’un avortement n’est jamais une thérapie, même s’il est pratiqué dans le but de sauver la vie de la mère. Ils ajoutent que "le code pénal n’établit pas de droit à l’avortement pour la simple raison que dans le système législatif péruvien, l’avortement a toujours été considéré comme un crime et l’est encore aujourd’hui". "Un état de droit est tel lorsque tous les citoyens, sans exception, sont respectés dans leurs droits fondamentaux. Nous exhortons la société à veiller au respect de la dignité de toutes les personnes et aux droits qui en découlent", concluent-ils.
EDA 26/02/08 – Zenit 26/02/08