Les participants au Sommet international organisé par l’Académie pontificale des sciences sur le don d’organes ont signé le 8 février une déclaration « appelant à lutter contre le trafic d’organes et le tourisme de transplantation ». Ils s’engagent à « lutter contre ces crimes contre l’humanité », « pratiques illicites et immorales ».
La déclaration comporte onze recommandations concrètes destinées aux gouvernements, aux ministères de la santé, aux organisations médicales professionnelles et aux dirigeants des grandes religions. Ces derniers sont appelés à « encourager le don d’organe éthique ». Les pays sont « invités à fournir les ressources nécessaires pour parvenir à l’autosuffisance en don d’organes au niveau national et à établir un cadre juridique pour prévenir les crimes liés à la transplantation et pour protéger les victimes ». Les professionnels de santé sont également concernés, ils doivent « effectuer un examen éthique et médical des donneurs et receveurs et communiquer les informations sur les cas présumés de crimes », et rester vigilants car « le chômage, la pauvreté et le manque d’opportunité socioéconomiques sont des facteurs qui rendent les personnes vulnérables au trafic d’organes ». Les fournisseurs d’assurances et les organismes de bienfaisance sont pour leur part appelés à « ne pas couvrir les coûts des procédures de transplantations qui impliquent la traite d’êtres humains ».
Les signataires de la déclaration soutiennent plusieurs documents internationaux « qui définissent, condamnent et criminalisent ces pratiques » : le Protocole des Nations Unies contre la traite des personnes (protocole de Palerme), la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains. Les recommandations s’adressent également à ces institutions, leur demandant « une collecte complète d’informations sur les crimes liés à la transplantation ».
Zenit, Marina Droujinin (10/02/2017)
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