“Apprivoiser la mort” de Marie-Françoise Bacqué, psychologue et vice-présidente de la Société de thanatologie, analyse la manière dont la mort est vécue aujourd’hui : “comme une violence, une injustice, un aléa, l’échec d’une existence“. La mort “déritualisée“, devenue intolérable à la société, doit pour être apprivoisée “retrouver la dimension sociale du deuil et sa dimension psychologique“.
Dans son ouvrage “Qu’avons-nous perdu en perdant la mort ?“, Damien Le Guay, philosophe et journaliste, répond que nous avons perdu “la bonne mort“, temps de deuil, de préparation et de mort avec ses rites. Il rappelle que la mort “nécessite un apprentissage – social, psychologique, spirituel – tout au long de la vie, pour être acceptée” et qu’il est urgent de remettre la mort à sa juste place au risque d’une “sortie de civilisation“.
Famille Chrétienne 1er-7/11/03