Yvette Roudy, députée socialiste et rapporteuse de la commission du droit des femmes revient dans le journal l’Humanité sur les conséquences pour la femme de la loi de bioéthique adoptée la semaine dernière à l’assemblée Nationale (cf. revue de presse du 23/01/02). En premier lieu, elle revient sur la technique de la procréation médicalement assistée, épreuve dont personne ne peut sortir indemne. Elle dénonce notamment les risques du trafic d’ovocytes, étayant son discours d’exemples concrets de dérives.
Certes on souhaite que le progrès se développe mais on ne veut pas que cela se fasse au détriment de la santé, de la dignité ou des droits des personnes les plus démunis. C’est pourquoi Yvette Roudy, estime qu’avant de se prononcer sur le clonage thérapeutique il faut “utiliser les cellules que nous avons“. Elle dénonce également l’implantation post mortem qui est conditionnée à l’accord du “futur mort“!
Pour conclure, elle déplore l’absence de femmes dans ce débat et craint une instrumentalisation du corps des femmes et un risque d’acharnement procréatif : “les femmes ne sont pas des mécaniques“. Lors du débat, Yvette Roudy a voulu limiter ces dérives mais elle s’est heurtée d’une part aux équipes de chercheurs qui ne veulent pas de limites et d’autres part aux personnes qui mettent toute leur vie dans leur désir de procréation.
L’Humanité 24/01/02