La terre compte aujourd’hui 6,7 milliards d’habitants et devrait atteindre les 7 milliards d’ici 2012. La Chine et l’Inde sont les deux pays les plus peuplés avec respectivement 1,3 milliard et 1,2 milliard d’habitants. Mais, si l’on en croit les prévisions de l’ONU, l’Inde devrait, en 2050, supplanter la Chine avec 1,6 milliard d’habitants. Et ce, malgré la politique de planification familiale en vigueur depuis 1951, date du premier plan quinquennal.
Le gouvernement indien avait alors tenté de rendre accessible à tous des méthodes contraceptives efficaces et reculé l’âge du mariage, légalisé, au début des années 70, l’avortement pour les femmes mariées et encouragé la stérilisation. La population continue de s’accroître chaque année de 2,2%.
En 1975, Indira Ghandi, alors premier ministre, décrète l’état d’urgence, envisageant même une politique de stérilisation obligatoire pour les mères de plus de trois enfants. Cette politique entraîne l’échec de son parti aux élections de 1977 et, de nouveau au pouvoir en 1980, elle défend plutôt un "mouvement populaire". Par ce mouvement "du peuple, par le peuple et pour le peuple", en 2000, la moitié des couples d’âge fécond pratique le contrôle des naissances, les 3/4 d’entre eux optant pour la stérilisation. La croissance de la population n’a pas cessé pour autant, le taux de mortalité ayant parallèlement nettement diminué, en particulier dans les états du Nord.
Cette croissance s’est davantage ralentie dans les états du Sud : le taux de natalité de l’Etat du Kerala, par exemple, est passé de 44‰ dans les années 50 à 17‰ en 2002. Le taux de fécondité (1,9) y est même inférieur à la France.
[NDLR : Pour en savoir plus sur le contrôle des naissances, lire Le crash démographique de Mgr Schooyans]
La Croix (Catherine Rebuffel) 10/07/07