L’année dernière la ténacité d’une autrichienne, dont la sœur handicapée était mystérieusement décédée pendant la guerre, avait permis de faire la lumière sur la fin terrible de ces enfants handicapés mentaux (cf. revue de presse du 31/10/01).
C’est près de 800 enfants qui auraient ainsi été internés, affamés, empoisonnés et pour finir disséqués entre 1939 et 1945 par un médecin Autrichien, le docteur Gross et son équipe de tortionnaires.
Le IIIème Reich avait ainsi ouvert plusieurs établissements, point de départ du programme d’euthanasie planifié par Berlin où ont été internés, à partir de 1940, ces « bouches inutiles », ces « rebus de la société » qui n’avaient pas leur place dans l’empire de la race « pure ».
Le but scientifique de ces tortures était d’étudier l’évolution des maladies respiratoires et génétiques ainsi que les conséquences de l’absorption de barbituriques sur le système nerveux. Pour finir on injectait aux petites victimes une dose mortelle avant de conserver leurs poumons et leurs cerveaux à des fins de recherche.
En 1997, les « petits morts sur ordonnance » ont été reconnus comme victimes du national-socialiste, mais le docteur Gross, lui n’a toujours pas été sanctionné de ses crimes.
Dimanche, l’Autriche a rendu un hommage solennel à ces enfants qui ont enfin reçu une sépulture.
Libération (Pierre Daum) 29/04/02 – Le Figaro (Françoise Lepeltier) 30/04/02