Si la recherche sur les cellules souches basée sur le clonage embryonnaire semble s’éteindre petit à petit, la réglementation touchant le "don" d’ovocytes nécessaires au clonage embryonnaire évolue depuis quelques années. La politique en ce domaine a longtemps été d’interdire tout paiement afin d’éviter le trafic d’ovocytes. En 2006, le Royaume-Uni accorda une remise aux femmes utilisant une AMP qui acceptaient de céder certains de leurs ovocytes à la recherche. En 2007, l’International Society for Stem Cell Research, sans reconnaître ouvertement le paiement des ovocytes, reconnut le droit de certaines juridictions à l’autoriser. En 2008, Singapour approuva la compensation financière aussi longtemps que celle-ci n’était pas une incitation au don.
L’Etat de New-York vient de faire encore un pas supplémentaire. Il approuve le paiement des ovocytes, comme compensation pour le "temps et la pénibilité" , en excluant toute " considération d’évaluation", et à condition que cela ne donne pas lieu à une incitation excessive au don. Les tarifs fixés, entre 5000 et 10 000 $, sont pourtant suffisamment élevés pour qu’une telle disposition ait les mêmes effets qu’un trafic libre d’ovocytes.
Biopolitical Times 22/05/09