Les tests génétiques réduisent ils les conduites à risque ?

Publié le 22 Mar, 2016

Une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge a mis à jour les travaux publiés par la Cochrane en 2010, au sujet de l’intérêt des tests génétiques pour la réduction des conduites à risque.

 

Depuis quelques années, des tests génétiques en vente libre dans certains pays (Canada, Royaume Uni, Finlande…) « permettent à toute personne d’obtenir son profil de risque génétique pour un certain nombre de pathologies ». Les résultats sont délivrés au « consommateur », sans l’intervention d’un médecin.

 

Ces tests peuvent « avoir un certain intérêt, s’ils permettent de réduire le risque d’apparition de la maladie concernée, en incitant à modifier certains comportements » : arrêt du tabac, augmentation de l’activité physique ou mesures diététiques par exemple. Toutefois, après analyse de 18 études comparant le comportement de « sujets bénéficiant d’une estimation personnalisée de leur risque génétique concernant un certain nombre de pathologies pouvant être modifiées par des changements de comportement » et celui de sujets non testés, les chercheurs constatent que l’annonce d’un risque génétique n’a « aucun effet » sur l’arrêt du tabac ni sur l’augmentation de l’activité physique, ni même sur l’abus d’alcool, de médicaments, la protection contre le rayonnement solaire ou le suivi de programmes de dépistage. Ils n’ont cependant « remarqué aucun effet négatif type dépression ou anxiété secondaire à l’annonce d’un risque ».

 

Les auteurs concluent que « ces tests génétiques accessibles aux particuliers ne paraissent avoir aucun intérêt pour la réduction des conduites à risque ». Ils suggèrent tout de même que « le mode de délivrance du résultat pourrait avoir son importance » : l’annonce d’un risque pourrait avoir plus d’impact « s’il est utilisé en support d’information par un professionnel de santé ».

 

JIM (21/03/2016)

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