Les protestants et la bioéthique

Publié le 11 Juin, 2009

Dans un document rendu public hier, la Fédération protestante de France (FPF) donne ses recommandations en ce qui concerne la révision de la loi de bioéthique. Dans un préambule, elle rappelle que "la notion de partage doit être au cœur de toutes les politiques publiques", y compris dans le domaine de la bioéthique.

Sur la question de la recherche sur les cellules souches et sur l’embryon, les protestants plaident "pour une restriction du nombre d’embryons créés lors de chaque essai d’assistance médicale à la procréation (AMP)" et recommande que l’on ne crée "que le nombre d’embryons susceptibles d’être transférés". Ils souhaitent que l’on favorise la recherche sur les cellules souches ombilicales et adultes et les cellules pluripotentes induites aux dépends des cellules souches embryonnaires. Enfin, ils se déclarent attachés au système dérogatoire actuel.

En ce qui concerne le diagnostic prénatal (DPN) et le diagnostic préimplantatoire (DPI), la FPF soulève le caractère "extrêmement problématique" des pratiques qui conduisent à une sélection des personnes humaines potentielles. Il demande donc au législateur d’être "attentif aux risque de dérives eugéniques" et de mettre en place une politique d’accueil "beaucoup plus active des personnes handicapées". Pour le DPI, ils recommandent de le limiter "aux maladies certaines dans leur survenue et d’une gravité reconnue".

Contrairement aux catholiques, les protestants ne se sont jamais opposés à l’assistance médicale à la procréation (AMP). En revanche, ils sont opposés à la demande de "déréglementation" de l’AMP, à son ouverture aux personnes seules ou aux couples homosexuels et à la légalisation de la gestation pour autrui. La FPF demande que l’AMP soit maintenue "dans un cadre parental ordinaire" où la dissociation des relations sexuelles et de la fécondation "reste une parenthèse technique".

Enfin, en ce qui concerne le don et la greffe d’organes, la FPF est favorable au système actuel du "consentement présumé". Ils souhaiteraient en plus "la manifestation d’un vœu explicite (du donneur) sur un document courant, carte Vitale par exemple". En revanche, pour le don entre vivants, le document alerte sur les contraintes pesant sur le donneur.

La Croix  ( Elodie Maurot) 11/06/09

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