Après l’adoption cet été d’un décret facilitant l’accès à la contraception d’urgence dans les universités (Synthèse de Presse Gènéthique du 30/07/2012), la ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé, dans un communiqué diffusé mercredi 19 septembre 2012, que les pilules contraceptives dites de troisième génération ne seront plus remboursées à compter du 30 septembre 2013.
Cette décision fait suite aux conclusions rendues par la Commission de transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS), jugeant que le Service Médical Rendu (SMR) par ces pilules est “insuffisant“. “La Commission a notamment relevé un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2ème génération“. Pour les contraceptifs oraux, “la notion de “génération“ […] est relative à l’évolution des pilules, de nouveaux progestatifs ayant été introduits au fil du temps et les doses d’œstrogènes diminuées”.
Actuellement, “deux millions de femmes ont recours à ces pilules contraceptives faiblement dosées”. Le ministère précise ainsi qu’ “une période d’adaptation sera laissée aux femmes utilisant ces pilules, afin qu’elles puissent […] choisir un autre mode de contraception, remboursé si elles le souhaitent”.
Réagissant à cette annonce du ministère de la Santé, “le Planning familial demande ‘un vrai travail’ de réflexion sur le remboursement de toutes les méthodes contraceptives”. La secrétaire générale, Marie-Pierre Martinet a d’ailleurs déclaré à l’AFP : “S’il y a un problème sanitaire, c’est tout à fait normal qu’on dérembourse mais pourquoi on les laisse sur le marché dans ce cas ?”.
Récemment, une étude française révélait que “la pilule reste la principale méthode de contraception en France mais son usage a légèrement diminué depuis les années 2000” (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 12/09/12).
Le Quotidien du Médecin.fr (C.G) – AFP 19/09/12 – atlantico.fr 19/09/12 – sante.lefigaro.fr (Delphine Chayet) 19/09/12 – tempsreel.nouvelobs.com 19/09/12