Les parents de Vincent Lambert ont demandé au CHU de Reims son transfert « dans un service spécialisé dans l’accueil des patients en état pauci-relationnel et végétatif », près de Strasbourg. C’est ce qu’a annoncé hier leur avocat, Me Paillot.
« Une place attend Vincent dans un service spécialisé (…) à Oberhausbergen » a-t-il déclaré, en faisant référence au service du docteur Jeanblanc (cf. Gènéthique Vous Informe du 05 mars 2015).
Il ajoute « avoir eu un contact avec les avocats du CHU de Reims qui par ailleurs n’a aucun droit de retenir un patient ». « En cas de refus nous saisirons la justice administrative ou le ministère de la Santé. »
Selon lui, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, aurait reconnu mardi au Sénat à l’occasion de la discussion de la proposition de loi sur la fin de vie, que Vincent Lambert n’est « pas en fin de vie » et que « l’expression de sa volonté (à refuser l’acharnement thérapeutique) fait l’objet d’interrogations et de débats » (cf. Gènéthique Vous Informe du 17 juin 2015) .« On ne peut invoquer la prétendue volonté d’un homme pour provoquer sa mort quand ses volontés sont déclarées incertaines par le supérieur hiérarchique direct du CHU de Reims », a affirmé l’avocat.
Me Paillot réclame également «que Vincent Lambert suive une « rééducation à la déglutition ». Il note qu’il « a fait beaucoup de progrès » et qu’il peut désormais « être alimenté à la cuillère ».
JDD(17/06/2015); Le Parisien(18/06/2015)